Fabliaux, nouvelles et diseurs : l'art de conter. Tout commence avec le Décaméron de Bocacce. Ou plutôt non : avec les fabliaux médiévaux. À moins que ce ne soit, tout simplement, avec l'habitude de conter ? Il est difficile de situer l'origine de la tradition dans laquelle s'inscrivent les Cent Nouvelles nouvelles. Ce recueil de cent courtes histoires offert au xve siècle au duc de Bourgogne Philippe le Bon proclame, par son titre, son affiliation au Décaméron ("Les Cent nouvelles") de Boccace. Ami de Pétrarque, ce dernier avait été le premier à écrire en italien des histoires courtes et frivoles puisant dans différents fonds, tant anecdotiques qu'exemplaires. On trouve notamment l'histoire de Griselda, reprise par Christine de Pisan dans ...